L’Art Subtil de la Conduite du Changement : Points Clés pour Réussir la Transition
Le changement est une constante dans nos vies. Qu’il s’agisse de petites adaptations ou de grandes transformations, il redéfinit nos habitudes. Cependant, même lorsqu’il est bénéfique, le changement peut être déstabilisant 😵. Il bouscule nos repères, secoue nos certitudes et provoque parfois un tourbillon émotionnel 🌪️. Cela peut même aller jusqu’à nouer notre estomac. C’est pourquoi la conduite du changement est essentielle pour accompagner les transitions et vivre plus sereinement 🤝.
Le Changement en entreprise
Dans le monde professionnel, cette réalité n’est pas différente. Les organisations, comme les individus, doivent s’adapter à un environnement en perpétuelle évolution 🔄. Qu’il s’agisse de changements stratégiques, d’une transmission, d’un changement de direction ou d’actionnariat, d’un remaniement de l’organigramme, d’une réorganisation des équipes, ou d’un changement de processus de travail.
Pour réussir tous ces défis, il convient de bien connaître les étapes par lesquelles on va passer. C’est là que l’expertise en conduite du changement prend toute sa place.
Dans cet article, je vous propose de clarifier ma vision de la conduite du changement, de lister les principaux points de vigilance à prendre en compte dans la conduite du changement, de lister les conséquences et les signes observables d’une conduite du changement qui serait ratée.
Qu’est-ce que la conduite du changement ?
L’objectif principal de l’accompagnement à la conduite du changement est de faciliter l’intégration des changements d’habitudes. Il vise à minimiser la résistance et les impacts négatifs, tout en maximisant l’adhésion, la motivation et l’envie de changement.
La conduite du changement est un processus composé de points de vigilance identifiables, d’étapes, et de psychologie humaine. Une importance particulière est accordée aux réactions émotionnelles.
Chaque point de vigilance recèle un intérêt particulier et se doit d’être respecté et adapté aux besoins du collectif et de chaque individu.
Explorons ensemble les points de vigilance.
Les points de vigilance à garder en tête lors de chaque conduite du changement
Dans ma pratique, j’utilise 6 points de vigilance.
Diagnostic et Analyse :
Pour donner du sens et tenir le cap, ce premier point de vigilance est une évidence. Le diagnostic et l’analyse permettent de comprendre la nature du changement à venir, les raisons du changement et les éventuels obstacles à surmonter.
« Quand on ne sait pas où l’on va, tous les chemins mènent nulle part » (Henry Kissinger) 🧭.
Et lorsqu’on ne sait pas où l’on va, d’un point de vue neurologique, le cerveau humain est placé d’office, en état d’insécurité et de stress.
Planification 📅 :
Même si celle-ci peut être sujette à modification pour cause de flexibilité, il est primordial de consacrer du temps à définir les objectifs. La stratégie de déploiement, les ressources nécessaires et un calendrier sont également essentiels pour la mise en œuvre.
Ce point possède également la vertu de facilité la mise en marche du process.
Communication 📢 :
Une communication claire et adaptée est essentielle à chaque étape de la conduite du changement. Le style et le contenu des messages varient selon chacune d’elle. D’une communication descendante et informationnelle au départ, on pourra passer par des échanges collectifs. À d’autres moments, il s’agira simplement de questionner ou d’écouter les équipes pour recueillir des informations du terrain.
Quoi qu’il en soit, la communication se doit d’être réactive et ajustée pour répondre aux préoccupations et résistances rencontrées.
Management 👔 :
Tout comme la communication, l’art de manier les différentes formes de management aura une importance capitale. Parfois, le management adapté se voudra directif, parfois participatif ou délégatif. En conduite du changement on attend du management qu’il soit situationnel, voir même, adapté à chaque vécu individuel.
Certaines étapes seront dévoreuses de temps pour les managers, il est également fort possible que ces derniers aient besoin de soutien, tels que formation ou coaching.
Des formation telles que : formation à la conduite du changement, au management, à l’écoute empathique, ou encore à la gestion des résistances et des conflits, sont des basiques à ne pas négliger.
Apprendre à reconnaître les différents profils de personnalité, avec leurs besoins essentiels et leurs réactions sous stress sera également d’une grande aide pour ajuster de manière pertinente et efficace les réponses managériales. Pensez aux profils de personnalité tels qu’Arc en Ciel, MBTI, PCM (Process communication management).
Gestion de la résistance et la prise en compte de l’émotionnel humain ⚔️ :
En écho avec le point précédent, savoir repérer puis lever les résistances émotionnelles s’avèrera vite primordial. Chaque réaction, qu’elle soit passive ou active, se doit d’être prise en compte pour éviter l’écueil du blocage du processus de changement.
- J’ai constaté qu’un changement mal accompagné avait, 10 ans après, encore un impact sur toute initiative de changement dans un service. C’était à la suite d’un plan social. Les personnes licenciées avaient été accompagnées, mais pas celles qui restaient dans l’entreprise. Ces dernières portaient, entre autres, la culpabilité d’être restés, par rapport aux collègues partis. Le processus de deuil émotionnel n’avait pas été pris en compte.
Suivi et Évaluation 📈 :
Pour passer d’une étape à l’autre, il faut que la précédente soit bien intégrée, d’où l’importance de points de suivi et d’évaluation. Le suivi doit être continuellement ajusté en fonction des résultats et des réactions des employés. Des ajustements peuvent être nécessaires pour répondre aux problèmes qui émergent.
Quelles sont les conséquences d’un changement raté !
Les conséquences peuvent être lourdes !
L’absence d’accompagnement adéquat peut mener à l’échec du projet lui-même. Les répercussions sont alors négatives pour l’organisation, mais aussi pour le moral et le bien-être des employés 😔. Près de 70 % des initiatives de changement échouent en grande partie à cause d’un manque d’accompagnement. Le soutien approprié est souvent négligé. Parmi les coûts cachés de ces échecs, le coût humain est sous-estimé. Confiance et motivation des équipes en prennent un coup.
Les symptômes observables
Les équipes peuvent se sentir perdues 😕, démotivées, ou même résistantes. La peur de l’inconnu instaure insidieusement un climat de méfiance, qui impacte négativement la communication. On peut observer des échanges verbaux tendus voire irrespectueux.
Autre symptôme : les gens se plaignent d’une désorganisation et ont de plus en plus de mal à prendre leurs responsabilités. Ils ont tendance à se replier sur juste leurs tâches, et à rejeter la faute sur le voisin. Les plaintes sont de plus en plus nombreuses.
La productivité baisse 📉 et le stress monte en flèche 🚀, ce qui peut se traduire par davantage d’absentéisme.
On peut entendre des phrases comme « c’était mieux avant ! »
- Je me souviens de cette situation où l’entreprise devait garder une information stratégique secrète dans les débuts du changement car cela aurait nuit à la réussite du changement. Il régnait dans l’entreprise un climat de méfiance 😬, les relations entre les salariés étaient tendues. Et pourtant, il fallait s’accommoder de cette contrainte. La direction a soutenu ce passage en accordant davantage de temps aux échanges. C’était une façon de permettre à chacun de « vider son réservoir émotionnel » !
Le succès du changement repose avant tout sur les femmes et les hommes qui le portent et l’accompagnent. C’est une aventure humaine 🌱. Chaque geste compte, chaque parole et chaque moment d’écoute portent le pouvoir de rassurer.
La conduite du changement est donc spécifique à chaque situation. Elle évolue avec le système, les réactions et les résistances rencontrées, nécessitant une flexibilité constante et une attention soutenue aux besoins émotionnels individuels et collectifs 💡.
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