Je veux vous parler du jour où j’ai décidé de « décider de ma vie ». De ce jour où j’ai commencé à regarder ma vie pour ce qu’elle était, et non pas pour ce que je croyais qu’elle était. De ce jour où j’ai commencé à en faire un bilan intransigeant. Où il m’a fallu commencer à trier, choisir, modifier, rompre, oser…..
C’est à partir de ce jour qu’un nouveau chemin a commencé à se déployer devant moi, parfois rude, parfois joyeux, semé d’embûches, de belles surprises aussi.
Je ne savais pas comment m’y prendre, et je ne voulais pas m’y perdre. Je ne voulais pas me disperser. Mon instinct me disait de trouver une méthode. (Pour être honnête je suis d’un naturel qui a besoin d’organisation)
Sur quoi pouvais-je donc m’appuyer !
Si je voulais revenir à l’essentiel, dans ma vie, je ressentais la nécessité de m’appuyer sur des points d’ancrage universels, qui avaient fait leur preuve.
La vie parfois nous présente une idée, une pensée, et sans savoir pourquoi celle-ci se présente à vous comme une évidence.
C’est exactement ce qui s’est passé pour moi un beau matin ensoleillé. Je me souviens encore parfaitement de ce jour où l’idée de m’intéresser aux vertus universelles m’est apparue, comme cette évidence !
Qu’y avait-il de plus universel que les vertus !
Heureuse de cette évidence, et sûre de moi, je me suis engagée avec enthousiasme sur ce chemin, sans bien savoir où cela allait me mener.
J’ai ainsi commencé à m’intéresser à ce sujet, d’abord avec enthousiasme, puis ensuite avec scepticisme, la tâche s’avérait fastidieuse.
Il existe une multitude de vertus, mais petit à petit certaines m’apparaissaient comme étant plus fondamentales que d’autres. Certaines également étaient très proches comme le courage, la force, la détermination.
Il m’a fallu, là aussi, faire le tri. Lesquelles pourraient être les plus aidantes pour moi ?
Pour cela je me suis aidée de deux postulats.
D’abord de considérer, avec humilité, que de nombreuses personnes ont déjà réfléchi sur la question des vertus principales. Les 4 vertus cardinales définies par Platon se révèlent être une base d’exploration précieuse.
Ensuite de revendiquer la conviction qui m’anime, lorsqu’en présence de dirigeants ou de managers, nous échangeons sur l’importance de la posture managériale. J’affectionne depuis longtemps l’image d’un oiseau qui, pour trouver son équilibre, doit s’appuyer à force égale entre l’aile de l’humilité et celle de la confiance en soi.
Ainsi, je décide d’initier mon changement sous la protection bienveillante des 4 vertus cardinales : prudence, tempérance, justice, force, auxquelles je rajoute humilité et grandeur d’âme.
- La prudence pour me fixer un cap et le garder
- La tempérance (ou maîtrise de soi) pour réguler les moments où je pourrais m’égarer, à vouloir me disperser, à perdre mon discernement, ou bien encore à être attirée par ne sais-je quelle sirène.
- La justice pour nourrir équitablement mon projet, mon équilibre de vie, mon rythme. Mais également pour mettre de la vérité et de l’authenticité et de la simplicité dans mon projet.
- La force (ou le courage) pour être en mesure de tenir dans les moments difficiles, de mener à bien mes décisions, de transformer ma volonté initiale en quelque chose de concret et de matérialisable.
Le modèle commence à prendre forme et à s’inscrire dans mon quotidien.
Assez rapidement, il m’apparaît que les 4 vertus cardinales sont les piliers soutenant des vertus d’humilité et de grandeur d’âme.
Comment en serait-il autrement ?
Comment développer suffisamment d’humilité si en amont je ne possède pas la prudence et la force nécessaire à regarder la réalité en face ? Comment sans volonté à me donner des réponses justes puis-je poser un état des lieux sain et réaliste ?
Et pourtant, sans l’humilité de reconnaître mes imperfections, mes vulnérabilités, comment pouvais-je décider, pour ma vie, en toute sincérité ?
Comment sans grandeur d’âme, pouvais-je également oser affirmer mes choix, mes inspirations, même si ces derniers paraissent incompréhensibles à mon entourage !